Que le millésime 14 soit généreux
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L’an neuf est arrivé. La bouteille est belle et bien roulée, le bouchon scellé, l’étiquette sobre mais prometteuse. Attention aux sulfites, toutefois. On nous prévient en tout petit, mais pour la migraine, nous verrons plus tard.
Examinons d’abord ses multiples reflets à travers le flacon, face à la fenêtre, celle qui donne sur le Canigou.
N’ouvrons pas tout de suite, douze mois de dégustation nous attendent. Justement, ne nous attendons à rien puis qu’il faut s’attendre à tout.
Car au fond du flacon, tout est écrit même si rien ne l’est. C’est à cela que servent les livres, tous les livres, à nous accompagner et rien d’autre. A guider nos pas, nous les faire mesurer. A accélérer ou ralentir le rythme, à baliser le chemin, l’éclairer, à bifurquer si besoin ou si possible. A nous égarer et nous y retrouver. Nous, c’est la Grande Histoire et nos toutes petites. Les visibles et les secrètes.
C’est pour tout ça que la vie reste miraculeusement belle, même avec des rides et de l’arthrose.
Alors débouchons 2014 sans hésiter et versons théâtralement le premier verre, vous savez bien, celui qui permet une seule fois, en ouverture, quelques ravissantes notes de musique.
Sylvie Coral