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Publié par Vendanges littéraires

Le jury des Vendanges littéraires innove cette année en créant un cinquième prix : le prix Jeunesse. Les lauréats seront au rendez-vous de Rivesaltes les 5 et 6 octobre.

Photos du haut (de gauche à droite) : Maylis de Kerangal, Isabelle Aupy et Carbone.

Photos du bas (de gauche à droite) : Lluís-Anton Baulenas et Yves Rouvière.

 

Maylis de Kerangal

 

Prix des Vendanges littéraires pour « Kiruna » (éditions La Contre allée) et « Un monde à portée de main » (éditions Verticales).

Prix Médicis 2010 avec « Naissance d’un pont », Maylis de Kerangal signe en 2014 « Réparer les vivants », un roman qui obtient un grand succès critique et populaire. Ses deux derniers livres éclairent les nouvelles facettes d’un talent éclaté ouvert sur le monde du travail et de l’art. Avec « Kiruna », elle se fait reporter pour décrire la vie dans la plus grande mine de fer du monde en Laponie suédoise, là où le développement des galeries souterraines oblige à déplacer une ville entière. De la description rigoureuse de la réalité à la fabrique de l’illusion, il n’y a, pour Maylis de Kerangal, qu’un pas franchi avec virtuosité dans « Un monde à portée de main » où nous découvrons, sur les traces de la jeune Paula, l’univers fascinant du trompe-l’œil. Maylis de Kerangal, l’art subtil de prendre la tangente. 

 

Lluís-Anton Baulenas

 

Prix Jean Morer pour « Une année de chien » (Balzac éditions).

Le Barcelonais Lluís-Anton Baulenas, auteur d’une quinzaine de romans, a obtenu les prestigieux prix Ramon Llul 2005 et Sant Jordi 2008. Son dernier roman traduit en français, « Une année de chien », se déroule pendant les J.O. de Barcelone 1992. Un « bonheur olympique » qu’est loin de partager Ferran Simo, rescapé d’un calvaire vécu dans la Yougoslavie en guerre. Réduit à l’esclavage pendant un an, traité comme un chien au sens propre du terme, il supporte mal l’insouciance collective qui inonde sa ville. Comme s’il n’y avait aucune différence entre « l’enfer » là-bas et le « paradis » ici, il continue sa vie de chien qui le mènerait à la catastrophe si le hasard des rencontres ne lui offrait une nouvelle chance. Avec une verve qui rend la lecture plaisante, Baulenas nous rappelle que nous dansons au-dessous d’un volcan. 

 

Isabelle Aupy

 

Prix Coup de foudre pour « L’homme qui n’aimait plus les chats » (Les éditions du Panseur).

C’est un premier roman d’une grande singularité que nous offre Isabelle Aupy, jeune Bordelaise découverte par les toutes nouvelles et prometteuses éditions du Panseur. Une nuit, tous les chats d’une île paisible disparaissent. L’Administration du continent les remplace par des chiens en laisse, rebaptisés chats, provoquant la perplexité des habitants. Les uns finissent par accepter l’absurdité de la situation, d’autres font de la résistance. A la fois conte philosophique et polar poétique, ce court roman qui ne se prive pas d’égratigner notre époque se lit d’un seul souffle, tant il nous emporte jusqu’à sa dernière phrase, si déroutante qu’on finit par donner sa langue au chat.

 

Yves Rouvière

 

Prix Odette Coste pour « Le fils prodige... Federico García Lorca » (Cap Béar éditions).

Le destin tragique de Federico Garcia Lorca, assassiné par des franquistes dans sa ville de Grenade, n’en finit pas d’étendre son ombre sur la guerre d’Espagne. Le livre d’Yves Rouvière, ancien professeur de français vivant à Sète, aborde ce drame, maintes fois relaté, d’une façon originale. Entrecoupée de poèmes, sa passionnante évocation de l’auteur de « Noces de sang » à travers trois membres de sa famille (son père, sa mère et sa sœur), nous rend plus proches, à la fois de l’homme et de son œuvre. Pour reprendre l’expression de l’auteur qui le compare à Verlaine, Aragon et Apollinaire, on referme « Le fils prodige » avec le sentiment d’être « frères en poésie » de Lorca.

 

Carbone (Bénédicte Carboneill)

 

Prix Jeunesse pour les scénarios des bandes dessinées : « La boite à musique » et « Dans les yeux de  Lya » (Dupuis éditions). 

Carbone, alias Bénédicte Carboneill, ex-professeure des écoles vivant en Roussillon, inaugure le Prix Jeunesse des Vendanges littéraires. Un prix qui va comme un gant à cette scénariste de bandes dessinées dont l’imagination fertile a fait, en moins de trois ans, le succès de plusieurs séries : « Les Zindics anonymes » (dessins de James Christ), « La Boîte à musique » (dessins de Gijé, trois tomes parus), « Dans les yeux de Lya » (dessins de Cunha). Tout en cultivant leur part de merveilleux, les histoires de Carbone abordent des sujets graves (racket, handicap) qui touchent aussi bien les enfants que les ados. La « scénariste en herbe », comme elle se qualifie, n’a pas fini de nous étonner.

Les lauréats 2019 des Vendanges littéraires
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